Rencontre

L’interview confinée de Claudine Joly présidente du CREPAN et Emilie Da Silva, coordinatrice de projets

Interview réalisée à Caen le 29 avril 2020.

Claudine :Existant depuis 1968 et comptant une centaine d’adhérents physiques, Le CREPAN est une association militante de protection de la nature et de l’environnement. Nous développons deux grands types d’actions :

-Tout d’abord la Défense de l’Environnement de par notre rôle de représentant des Associations de Protection de la Nature et de l’Environnement dans plus d’une cinquantaine d’instances consultatives locales, départementales et régionale mais aussi nationales en tant que représentants de notre fédération nationale France Nature Environnement).

Parmi elles, La Commission  d’Animation, d’Aménagement Foncier  de  Bellengreville,  SCOT  du Bessin,  CSS  Valnor,  CSS  SIRAC  à Colombelles,  Commission  de  suivi  aérodrome  Caen Carpiquet, CLIS du Centre d’enfouissement d’Esquay sur Seulles et bien d’autres..

Nous sommes également présents dans les diverses formes de débat public : rencontres, colloques, consultations et enquêtes publiques.

-Nous avons également un rôle d’Education à l’Environnement à travers la réalisation d’animations diverses et d’actions de communication afin de sensibiliser et former des publics variés aux différentes thématiques environnementales. Nous réalisons également un appui technique auprès des décideurs et acteurs de terrain (élus, responsables, professionnels).

Louise : Quelles sont vos valeurs ?

Claudine : Comme vous l’avez compris dans la présentation de notre action, nous sommes une association militante de protection de l’environnement.  A travers notre rôle, on est censés être omniscients et c’est pourquoi notre Conseil d’Administration est composé de bénévoles spécialisés qui siègent aux côtés des 5 salariés de l’association et des volontaires en service civique sur différents pôles : Eco-consommation et déchets, Biodiversité et animation des Marais de la Dives ainsi que le pôle gestion administrative et coordination.

Louise : Quels types d’événements organisez-vous tout au long de l’année ?

Claudine : Tout au long de l’année nous avons une multitude d’événements. Dont certains ont un format plutôt innovant comme les sorties sur le littoral animées par Annick Noël, vice-présidente et  présidente d’honneur du CREPAN. On les appelle les PBZ : Une heure sur la Plage, une heure de Bilan, et un Zoom sur un thème particulier.

Pas d’actions répétitives ; dépend de la mobilisation bénévole ;

Que représente l’association Surfrider Foundation Europe pour vous ?

Emilie : Je connais bien l’association, on a souvent travaillé avec l’antenne de Surfrider Calvados. Ce sont des actions concrètes sur le territoire. A titre d’exemple, j’ai participé à 5 ou 6 collectes de déchets en tant que participante et je trouve qu’elles sont un moyen efficace de sensibiliser à la pollution plastique.

Louise : Selon toi, que peut-on mettre en place à l’échelle locale pour sensibiliser les citoyens à devenir véritablement acteurs de la transition énergétique de demain ?

Emilie : Pour moi, il faut tout d’abord communiquer plus massivement sur les économies qu’engendre le passage à des habitudes de consommation « zéro-déchets », ce que ça apporte à l’économie locale par exemple et ce que cela génère dans le changement des habitudes. Selon une récente étude de l’ADEME, on voit bien que les Français souhaitent une forme de « retour sur implication » dans ce domaine. L’idée est je pense de par-dessus tout faire comprendre que ces thématiques génèrent de l’emploi en France et non l’inverse.

Louise : Quelles seraient tes 3 habitudes de consomm’acteur à adopter ?

Emilie :  Cela peut être des gestes simples comme arrêter les éléments jetables dans la salle de bain, en commençant par les disques cotons. S’acheter une gourde, qui peut se révéler être un bon outil de sensibilisation pour son entourage également.

Arrêter le sopalin et privilégier l’essuie-tout lavable ou encore plus simplement, utiliser du savon lave mains naturel peuvent également être des bonnes habitudes à prendre.

Louise : Comment les entreprises pourraient de leur côté s’engager en faveur de la lutte contre les déchets et la sensibilisation des consommateurs ?

Emilie : Le principal est la pesée des déchets en entreprise, c’est là où cela ça prend tout son sens. L’ensemble d’entre elles doivent prendre conscience de cette masse générée. Ensuite, leur montrer à quel point elles peuvent faire des économies en adoptant une démarche durable, avec des chiffres concrets à l’appui.  Au CREPAN, nous organisonsdes sessions de teambuilding et des séminaires avec les entreprises du bassin local. On part directement de leurs besoins à l’issue d’un diagnostic interne réalisé en amont et ainsi, on répond à une problématique en particulier. Notre force c’est qu’on s’adapte en fonction de chaque situation.

Louise : Demain, quelles initiatives collectives souhaiterais-tu voir émerger pour faire bouger les lignes en matière de lutte contre les déchets et la protection de la biodiversité ?

Emilie :  Je pense qu’organiser un festival autour du zéro-déchets serait une bonne idée. L’important dans ce type d’événement serait que tous les types d’acteurs soient représentés, à la fois les acteurs publics et privés afin que personne ne se sente mis de côté et que cela génère une dynamique commune.

 

 

Interview réalisée par Louise HERAIL.

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